Biographie de François Ledermann
thérapeute - passeur d'âme écrivain photographe
Né à Genève
en novembre de l’année 1955, je suis passeur d’âme, contemplatif certifié,
et père de trois enfants.
Diplômé en
1974 de l’école des Arts et Métiers de Genève en section
Horlogerie, toutefois, je ne ferais jamais carrière dans ce
domaine. L’appel du vivant, son exploration, la rencontre avec l’humanité de
l’individu et celle plus large des humanités au cours d’une période d’évolution
profonde sera plus forte que de prendre le chemin d’une carrière horlogère. Interpellé sur les chemins où se découvre l'Homme dans une période évolutive aussi marquée que celle faisant notre actualité, je suis parti dans un champ d'expériences, de recherches empiriques pour travailler et rencontrer comment la perception du monde
évoluait et transformait notre rapport à la dimension spirituelle,
Le
changement subtil du paysage sensoriel se rendant perceptible est le fil conducteur de cette quête. Il guidera mes pas
sur les chemins par lesquels j’apprends aujourd’hui encore ce que signifie assumer la
destinée qui m’interpelle depuis l’enfance à mener une vie simple, retirée du monde,
répondant à mon besoin d'écouter le vivant.
Une fois
obtenu mon diplôme professionnel de fin d’études, ayant atteint l’âge adulte,
j’étais libre et responsable de mes choix. Je gardais en mémoire ce vœu formulé tôt dans mon existence d'entrer dans les ordres monastiques.
Cependant, au vu des événements se déroulant dans le milieu des années 1970, je
ressentis le besoin de mesurer cet avenir à l’actualité se manifestant à la fin
du XXe siècle. C’est au cours de méditations que m’apparut à plusieurs
reprises la vision de murs tombants. L’enceinte des monastères s’effondrait.
Nous étions à une quinzaine d’années de la chute du mur de Berlin et à moins de
dix ans des événements de mai 68 qui ont ébranlé et secoué l’équilibre sociétal. Ignorant comment interpréter sur le moment cette
vision, d'elle commençait à se dessiner le contour d'une réalité
autre et où se dévoilait un dessein différent de celui de mes vœux d’enfance.
Quelque chose dans le présent marquait un changement profond des équilibres en
cours dans le monde, fragilisant l'establishment culturel et social. Il me faisait
sentir la vulnérabilité dans laquelle notre humanité plongeait, l'emportant
dans un tourment dans lequel de nombreux fondements et valeurs humaines seront à reconsidérer.
Le monde était dans en marche vers ce qui sera pour l’humain le paysage dans un
nouveau paradigme à découvrir une fois s'être affranchi de son attachement au
précédent.
Ce regard
sur le monde et cette actualité des instants m'interpellait à me mettre en
écoute et à devenir un témoin de cette période où l'humanité transite vers une
nouvelle ère. L'entrée dans ce nouveau bain énergétique manifeste un important
changement du rapport de l’Homme au vivant. Qu'en est-il du nouveau paradigme
aujourd'hui ? Nous n'en savons pas encore grand-chose, le temps ne dévoile pas
les paroles de sa musique à venir et c’est là que tout est à redécouvrir dans
une sensibilité grandie.
Que
deviennent les monastères dans ce nouvel horizon ? Que deviennent ces lieux
préservés, fichés dans leur écrin de nature retirée, derrière leurs hauts murs
de pierre? Dans mon esprit, l'image s'estompait, laissant la place à une autre
se faisant jour et où apparaissait s'élever au cœur de la personne un monastère intérieur. Il se déclinait un nouveau rapport au sacré,
à l'endroit même du lieu de vie quel qu'il soit. Cette réalité émergente dans la deuxième moitié du vingtième siècle s'affirmera dans le courant des décennies finissant le siècle précédent et
des premières de l'actuel. Elle trouvera même sa place dans certains courants
religieux canonisés. La délocalisation du lieu d’être en lien et en silence au
vivant marqua une modification profonde dans la collégialité fraternelle et
structurante que garantissaient les ordres monastiques. Devant cet éclatement, tout
semble être à redécouvrir dans cette période de révolution de grand
cycle. Je me trouvais propulsé dans une existence d’ermite, allant, solitaire, sur les
chemins d’une actualité sans précédent se vivant dans un environnement
fortement conditionné des habitudes établies, des nombreux prêts-à-penser
institués, des sécurisantes conventions sociales et des nombreuses croyances
dépassées.
Je n’étais
pas en rupture avec le monde des religions. Cependant, je ne me reconnaissais plus dans la
sensibilité des divers courants religieux qui ont éclairé l’esprit de l'Homme
durant 2'000 ans. Cela renforça en moi le besoin d’explorer ce "neuf émergeant", d'entrer dans ce corps sensible pour sentir comment s’amorce la réponse sensorielle, réactionnelle et
émotionnelle de mes semblables dans une actualité sans précédent. C'est dans le même temps la nécessité d'écouter et d'accompagner l'autre dans les manifestations visibles de cette nouvelle influence. Citoyen, je le suis, mais je ne pouvais pas écarter de moi l'impérieux besoin de rencontrer l’Homme dans la lumière
de ce nouveau florissant, de cet inédit commençant d'informer le
tissu sensoriel des individus suffisamment pour influer sur sa pensée
et son esprit. Je suis parti sur cette route durant plusieurs années pour
sonder l’évolution des pensées, pour sentir comment ce bain est perçu par
l’Homme, comment il advient à un humanisme renouvelé, régénéré, grandi...
Cette quête
m’a mené sur de multiples voies et formations, dont une, que je réaliserai dans le cadre
d'une formation continue en psychiatrie sociale et communautaire pour laquelle
j’ai rédigé un mémoire sous le titre de : "Qu’en est-il des
personnes qui visitent la demeure du présent et qui ne se reconnaissent plus
dans les valeurs sociétales en cours ?"
Parallèlement
aux diverses expériences groupales, je poursuivais ma recherche dans la vie
spirituelle. La spiritualité ne s’arrête pas aux religions. Ces dernières sont
des grilles de lecture dont la sensibilité ne donne qu’une vue limitée en miroir à leur
raison. Aussi, je poursuivais ce chemin en approfondissant les notions
d’astronomie et de physique acquises lors de mes études professionnelles,
comprenant par là que la spiritualité va bien au-delà de la simple vue
d’esprit, mais qu’elle est présente dans le cœur même de la plus petite
particule de matière. Le vivant, devenait alors, le temple où se jouent les
jeux de la vie. Qu'est-ce que la conscience dans cet horizon ? Je commencerais
d'observer que ce terme à une profondeur, que nos habitudes langagières
limitent la portée et le sens de ce que l'on prétend exprimer par ce mot. Cette
observation me fit entrer dans un nouvel ordre de pensée où les phénomènes se manifestent
avec une clarté et une profondeur qui transcende la barrière linguistique.
Flûte, il me faudra apprendre comment restituer ces explorations du vivant dans
les termes du vocabulaire usuel.
En tant qu'horloger, j'ai eu tout le loisir de méditer le temps lors de mes études et de la dizaine d’années passées dans l'industrie horlogère. Plus qu'une notion générale, comme le temps, j'ai
toujours porté un grand intérêt aux durées, à la périodicité des cycles, à leur
révolution, à la dynamique s’en dégageant. Cette école m'a sensibilisé à la perception des
archétypes, des présences sous-jacentes à toute expression de vie, à cette part
du monde que l’on ne voit pas derrière le voile visible des choses. J’ai achevé les connaissances acquises lors de mes études, par l'étude de
l’astrologie humaniste, et, dans un esprit plus fondamental, par l'observation des mouvements de vie en pratiquant des pratiques corporelles. Écouter sensoriellement le vivant, s'approcher des patterns et aux lois gouvernant l’univers.
La mise en relation des multiples disciplines intellectuelles et corporelles me permettait de marier la raison empirique à la raison intellectuelle. Je ne délaisse pas les textes sacrés qui, lors d'une lecture dépouillée
d'interprétations institutionnelles, donnent un éclairage bienveillant sur la
nature des choses, car ces derniers sont le témoignage des phénomènes
universels perçus par l'Homme à l'époque où ils les ont exprimés. C'est dans ce
creuset culturel que j'ai eu le privilège de suivre les enseignements de
religieux, dont l’intelligence, la sensibilité et le discernement donnent à
leur lecture une résonance rejoignant l’intelligence sensorielle avec laquelle
je poursuis mon exploration.
Cette trajectoire jouera à renforcer l’appel du passeur d'âme me liant depuis l’enfance au mystère des passages par où l’on vient à l'existence et l'on s'en retire.
Loin d’être une expression morbide, le mouvement des existences me liera aussi au mystère des naissances ouvrant à d'autres au-delà, dont j’ai appris à prendre soin dans la trajectoire menant l’être d’un individu quittant le monde à naître à une autre dimension dans laquelle se poursuit son éternité retrouvée. C’est un changement profond sur la notion de mort en cours dans notre approche culturelle des mouvements "du naître et du mourir" révélant un au-delà appelant un accompagnement pour aider l’être à s’affranchir de ses liens existentiels, celui de son énergie psychique, de ce bastion de sentiments, de son tissu sensoriel et émotionnel, des liens affectifs, familiaux, générationnels, transgénérationnels, culturels, transculturels…, avec lesquels il tissa la toile de son habit terrestre. Le vécu des états modifiés de la perception de la conscience, présent depuis ma petite enfance, m’a grandement aidé à entrer dans ce champ de réalités. Ces vécus proches de ceux évoqués dans les récits d’expérience de mort imminente (NDE), ou des expériences de sortie du corps (OBE) ne représentent pas une découverte. Nous n'avons rien inventé au tournant de ce siècle. Je ne partage pas forcément les notions transmises par la littérature à ce sujet, toute scientifique soit-elle, comme je peine à adhérer à certains dires prétendus médiumniques. Tous cherchent à comprendre un phénomène à partir d’une lucarne de raison par laquelle s’analyse parfois avec trop de rationalisme un phénomène n’y entrant pas. Le vécu des perceptions modifiées de la conscience, comme ceux des sens, me fera travailler sur ce que nous nommons "les perceptions extrasensorielles". Il s'ensuit une longue exploration du monde feutré de la thanatologie, mais également de la psychiatrie, de la médiumnité et de différents courants s’y rapportant. Cela me donnera l’occasion de participer à la création et à la vie de diverses associations en santé mentale (Réseau Entraide sur l’Entente des Voix, Psyfor… ainsi que de participer à divers groupes de réflexion dans ces domaines de la santé mentale, dont le Grepsy, le LAB, Pro Mente Sana…, et de travailler en lien étroit avec les institutions médicales genevoises.)
Depuis plusieurs années, le vécu de passeur d’âme me fait découvrir qu’il dépasse de beaucoup la sphère individuelle et qu’il ne s’arrête pas à l’accompagnement "du naître et du mourir" de la personne. L’évolution influençant le mode de vie actuel ne manque pas de questionner les individus sur leur rapport à l’existence et au sens d’exister. Cette évolution les presse de redéfinir dans une vue élargie et approfondie le sens d’exister autant que leur place dans le collectif. Cet élargissement à la dimension collective me fera sentir aussi le changement d’ordre profond travaillant l'humanité des individus. S'ouvre alors cette perspective nouvelle de la vie communautaire de demain, placée sous le signe de la singularité s'exprimant sous les horizons de la nouvelle ère. Il se vit un saut quantique pour la pensée individuelle et collective. Par combien de mouvement et d'idées expriment le besoin de quitter le modèle réduisant l'intelligence émotionnelle de l'individu et de son discernement à une notion d'humanité législative, moraliste, coupant les ailes de son bon sens et de son intelligence du cœur. L'édifice s'effondre, libérant l'homme à vivre l'étant de son existence dans les humanités assumées. Cet éclatement de l'humanité en "humanités" fait surgir de nouveaux sentiments pour lesquels la raison individuelle manque de connaissance. Devant ce fait, je m'en suis retourné à ce silence, qui porte l’attention à ce qui advient, pour explorer comment l’être informé du présent vit l’Homme pour exprimer de l’humanité.
Si aujourd’hui, tout semble aller de travers, il est juste de commencer par comprendre que les réalités rencontrées de ce neuf ne sont pas encore de l’ordre de l’entendement. Allons-nous grandir sainement en traversant ce virage culturel et civilisationnel ? Ce n’est pas le fait d’une seule personne d'en réaliser le discours, car le monde des notions comme de l’intellection est une affaire collective et c’est ce que nous avons à travailler ensemble. C’est le plus bel avenir qui nous soit donné de connaître et qui se résume à prendre soin de l’humanité et de l’être dans le vivant. Ce point est la source de la création de la plateforme de "l’humain de l’être, pour une écologie du vivant".
Cette trajectoire jouera à renforcer l’appel du passeur d'âme me liant depuis l’enfance au mystère des passages par où l’on vient à l'existence et l'on s'en retire.
Loin d’être une expression morbide, le mouvement des existences me liera aussi au mystère des naissances ouvrant à d'autres au-delà, dont j’ai appris à prendre soin dans la trajectoire menant l’être d’un individu quittant le monde à naître à une autre dimension dans laquelle se poursuit son éternité retrouvée. C’est un changement profond sur la notion de mort en cours dans notre approche culturelle des mouvements "du naître et du mourir" révélant un au-delà appelant un accompagnement pour aider l’être à s’affranchir de ses liens existentiels, celui de son énergie psychique, de ce bastion de sentiments, de son tissu sensoriel et émotionnel, des liens affectifs, familiaux, générationnels, transgénérationnels, culturels, transculturels…, avec lesquels il tissa la toile de son habit terrestre. Le vécu des états modifiés de la perception de la conscience, présent depuis ma petite enfance, m’a grandement aidé à entrer dans ce champ de réalités. Ces vécus proches de ceux évoqués dans les récits d’expérience de mort imminente (NDE), ou des expériences de sortie du corps (OBE) ne représentent pas une découverte. Nous n'avons rien inventé au tournant de ce siècle. Je ne partage pas forcément les notions transmises par la littérature à ce sujet, toute scientifique soit-elle, comme je peine à adhérer à certains dires prétendus médiumniques. Tous cherchent à comprendre un phénomène à partir d’une lucarne de raison par laquelle s’analyse parfois avec trop de rationalisme un phénomène n’y entrant pas. Le vécu des perceptions modifiées de la conscience, comme ceux des sens, me fera travailler sur ce que nous nommons "les perceptions extrasensorielles". Il s'ensuit une longue exploration du monde feutré de la thanatologie, mais également de la psychiatrie, de la médiumnité et de différents courants s’y rapportant. Cela me donnera l’occasion de participer à la création et à la vie de diverses associations en santé mentale (Réseau Entraide sur l’Entente des Voix, Psyfor… ainsi que de participer à divers groupes de réflexion dans ces domaines de la santé mentale, dont le Grepsy, le LAB, Pro Mente Sana…, et de travailler en lien étroit avec les institutions médicales genevoises.)
Depuis plusieurs années, le vécu de passeur d’âme me fait découvrir qu’il dépasse de beaucoup la sphère individuelle et qu’il ne s’arrête pas à l’accompagnement "du naître et du mourir" de la personne. L’évolution influençant le mode de vie actuel ne manque pas de questionner les individus sur leur rapport à l’existence et au sens d’exister. Cette évolution les presse de redéfinir dans une vue élargie et approfondie le sens d’exister autant que leur place dans le collectif. Cet élargissement à la dimension collective me fera sentir aussi le changement d’ordre profond travaillant l'humanité des individus. S'ouvre alors cette perspective nouvelle de la vie communautaire de demain, placée sous le signe de la singularité s'exprimant sous les horizons de la nouvelle ère. Il se vit un saut quantique pour la pensée individuelle et collective. Par combien de mouvement et d'idées expriment le besoin de quitter le modèle réduisant l'intelligence émotionnelle de l'individu et de son discernement à une notion d'humanité législative, moraliste, coupant les ailes de son bon sens et de son intelligence du cœur. L'édifice s'effondre, libérant l'homme à vivre l'étant de son existence dans les humanités assumées. Cet éclatement de l'humanité en "humanités" fait surgir de nouveaux sentiments pour lesquels la raison individuelle manque de connaissance. Devant ce fait, je m'en suis retourné à ce silence, qui porte l’attention à ce qui advient, pour explorer comment l’être informé du présent vit l’Homme pour exprimer de l’humanité.
Si aujourd’hui, tout semble aller de travers, il est juste de commencer par comprendre que les réalités rencontrées de ce neuf ne sont pas encore de l’ordre de l’entendement. Allons-nous grandir sainement en traversant ce virage culturel et civilisationnel ? Ce n’est pas le fait d’une seule personne d'en réaliser le discours, car le monde des notions comme de l’intellection est une affaire collective et c’est ce que nous avons à travailler ensemble. C’est le plus bel avenir qui nous soit donné de connaître et qui se résume à prendre soin de l’humanité et de l’être dans le vivant. Ce point est la source de la création de la plateforme de "l’humain de l’être, pour une écologie du vivant".
F.L.